VINAIGRE 01/03/2010
La campagne pour les régionales tourne au vinaigre ! C’est ainsi que le site de RFI présentait les différents mouvements qui ont agité cette période préélectorale. Alors, on dit du mal de son rival, on l’accuse, on ressort des affaires judiciaires vieilles de quarante-cinq ans, on porte plainte, calomnies, médisances, coups bas. Résultat, le niveau de ces confrontations baisse considérablement ; le débat d’idées est éclipsé au profit de règlements de comptes peu glorieux. L’image est claire : ça tourne au vinaigre. Il s’agit d’un processus qui se dégrade, qui s’abaisse, qui tient du pourrissement. Et on sait bien que le vin, s’il est mal conservé, au contact de l’air, quand par exemple il n’est pas bouché, ou en tout cas pas hermétiquement, peut devenir du vinaigre : il tourne, c’est le mot qu’on utilise pour des aliments ou des boissons qui ainsi s’altèrent.
Et ce verbe « tourner » a fréquemment ce sens dérivé : il s’agit d’une transformation qui se fait dans le plus mauvais sens, il s’agit d’une évolution regrettable : le débat a tourné à l’insulte, la rencontre a tourné au pugilat : on a bien l’idée de quelque chose qui tourne mal, c'est-à-dire qui dégénère. C’est pourquoi on entend parfois l’expression un peu ancienne : ça tourne vinaigre. Mais plus souvent on dit ça tourne au vinaigre. Et ce dernier mot a une composition tout à fait éclairante : en effet il s’agit bien de vin qui est devenu aigre, c’est-à-dire acide. Et on dit aussi tourner à l’aigre, dans le même sens.
On sait bien évidemment que le vinaigre n’est pas seulement du vin impropre à la consommation ; c’est un produit qui sert d’assaiVINAIGRE
La campagne pour les régionales tourne au vinaigre ! C’est ainsi que le site de RFI présentait les différents mouvements qui ont agité cette période préélectorale. Alors, on dit du mal de son rival, on l’accuse, on ressort des affaires judiciaires vieilles de quarante-cinq ans, on porte plainte, calomnies, médisances, coups bas. Résultat, le niveau de ces confrontations baisse considérablement ; le débat d’idées est éclipsé au profit de règlements de comptes peu glorieux. L’image est claire : ça tourne au vinaigre. Il s’agit d’un processus qui se dégrade, qui s’abaisse, qui tient du pourrissement. Et on sait bien que le vin, s’il est mal conservé, au contact de l’air, quand par exemple il n’est pas bouché, ou en tout cas pas hermétiquement, peut devenir du vinaigre : il tourne, c’est le mot qu’on utilise pour des aliments ou des boissons qui ainsi s’altèrent.
Et ce verbe « tourner » a fréquemment ce sens dérivé : il s’agit d’une transformation qui se fait dans le plus mauvais sens, il s’agit d’une évolution regrettable : le débat a tourné à l’insulte, la rencontre a tourné au pugilat : on a bien l’idée de quelque chose qui tourne mal, c'est-à-dire qui dégénère. C’est pourquoi on entend parfois l’expression un peu ancienne : ça tourne vinaigre. Mais plus souvent on dit ça tourne au vinaigre. Et ce dernier mot a une composition tout à fait éclairante : en effet il s’agit bien de vin qui est devenu aigre, c’est-à-dire acide. Et on dit aussi tourner à l’aigre, dans le même sens.
On sait bien évidemment que le vinaigre n’est pas seulement du vin impropre à la consommation ; c’est un produit qui sert d’assaisonnement, exquis quand il est utilisé parcimonieusement, quelques gouttes, un trait, pour relever, pour donner du goût. Mais en aucun cas il ne s’agit d’une boisson. On ne boit pas le vin aigre. Et souvent l’acidité du vinaigre sert à former des expressions qui ont un rapport avec l’agressivité, l’acidité du caractère. On a même l’expression populaire qui est « pisser du vinaigre » – populaire mais le général de Gaulle l’employait en public ! Ça signifie être furieux dans son coin, et plus souvent encore se répandre en propos insultants, notamment pour des journalistes.
Et puis « faire vinaigre », qui bizarrement n’a aucun rapport de sens avec les expressions précédentes : c’est se dépêcher, aller très vite. Pourquoi ? Il paraît qu’au départ, le mot est enfantin, et s’emploie pour des petites filles qui sautent à la corde : plus elles sautent vite, plus la corde tourne rapidement, plus elles font vinaigre, comme si elles étaient entrain de tourner une sauce pour que s’en mélangent les différents ingrédients pour faire une émulsion. Mais bien sûr, si cette expression a pris, c’est aussi parce qu’elle fait jeu de mots : faire vinaigre ressemble à faire vite.
Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique.
http://www.cndp.fr/sonnement, exquis quand il est utilisé parcimonieusement, quelques gouttes, un trait, pour relever, pour donner du goût. Mais en aucun cas il ne s’agit d’une boisson. On ne boit pas le vin aigre. Et souvent l’acidité du vinaigre sert à former des expressions qui ont un rapport avec l’agressivité, l’acidité du caractère. On a même l’expression populaire qui est « pisser du vinaigre » – populaire mais le général de Gaulle l’employait en public ! Ça signifie être furieux dans son coin, et plus souvent encore se répandre en propos insultants, notamment pour des journalistes.
Et puis « faire vinaigre », qui bizarrement n’a aucun rapport de sens avec les expressions précédentes : c’est se dépêcher, aller très vite. Pourquoi ? Il paraît qu’au départ, le mot est enfantin, et s’emploie pour des petites filles qui sautent à la corde : plus elles sautent vite, plus la corde tourne rapidement, plus elles font vinaigre, comme si elles étaient entrain de tourner une sauce pour que s’en mélangent les différents ingrédients pour faire une émulsion. Mais bien sûr, si cette expression a pris, c’est aussi parce qu’elle fait jeu de mots : faire vinaigre ressemble à faire vite.
Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique.
http://www.cndp.fr/
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